“Comprendre et valoriser la culture burundaise à travers le tambour et les danses traditionnelles auprès de la jeunesse burundaise”.

Tel était l’intitulé du projet.

« Izija guhona zihera mu ruhongore ».

 Cet adage rundi veut bien dire que pour qu’une société puisse se solidifier, elle doit préserver sa jeunesse. Or, qui dit préserver la jeunesse dit garantir son éducation intégrale dont la culture car un pays qui perd sa culture, perd son identité.

Ce projet avait pour objectif la valorisation et la préservation du patrimoine culturel national à travers la sensibilisation de la jeunesse aux valeurs et mœurs culturel.

L’exécution dudit projet était subdivisé en deux temps: pendant la période des études et pendant les vacances.

Pendant la période scolaire

le projet était exécuté au niveau de différents établissements secondaires de la capitale de Bujumbura dits pilotes.

En commune Mukaza : Lycée du Lac Tanganyika I, Lycée du Lac Tanganyika II, Lycée Notre Dame de Rohero

En commune Muha: Lycée de la convivialité, Lycée Municipal de Musaga, Lycée Municipal Kibenga

 En Commune Ntahangwa : Ecole Technique Secondaire de Kamenge (ETS Kamenge), Lycée Ngagara (Ex ENE), Lycée Sainte Famille de Kinama.

Le choix de ces établissements secondaires était fondé sur trois raisons principales.

D’abord, leur taille en termes d’effectif élevé des élèves, ensuite leur emplacement géographique et enfin leur organisation scolaire qui donne un espace à la culture.

 Sur approbation des autorités administratives desdits établissements, les intervenants du projet (Formateurs) avaient pour tâche de former les élèves sur la pratique du Tambour et les différentes danses qui forment le socle de notre nation.

Ces activités ont été clôturées par une démonstration des acquis dans les festivités organisées à la fin de l’année dans le but de démontrer aux parents, amis et connaissances les acquis du projet. Il s’agissait d’une manifestation culturelle où les lauréats avaient démontré leurs talents culturels tout en intercalant des explications des différents numéros (danses, chansons, tambours, etc), leur importance dans valorisation de la culture burundaise ainsi que le risque du non-respect des différentes valeurs. Tout cela en lien avec le développement de la société burundaise.

Pendant la période des vacances (Juillet-Août)

 Au tour des écoliers (entre 6-11 ans) d’acquérir des connaissances culturelles tant du niveau de l’origine que de la pratique de la danse et du tambour.

L’encadrement de ces enfants se déroulait dans les trois communes de la Maire de Bujumbura et dans les espaces réservés à la récréation des jeunes. Il a été clôturé également par une manifestation culturelle comme dans les établissements scolaires.

Notons que cette approche d’encadrement a été initiée parce que c’était les vacances d’été et que la gestion des enfants à cette période devient un casse –tête pour les familles habitants la ville de Bujumbura. C’est pendant ces mêmes vacances que les enfants apprennent de mauvais comportements notamment la consommation des stupéfiants, le vagabondage sexuel, etc.

 Cet encadrement venait comme une solution aux problèmes des différentes familles.

INNOVATION/ORIGINALITE

La contribution au renforcement de l’identité des bénéficiaires, le caractère innovant du projet. Comme le cite Marcus Garvey « un peuple qui ne connait pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines ».

Les jeunes élèves et les enfants à travers cette participation ont eu un cadre d’échanger avec leurs pairs pour dialoguer sur les autres facteurs de la vie, nouer des relations d’amitié, se divertir et se construire une identité culturelle solide.

Pour le cas échéant, placer la culture au cœur du développement est primordial.

 Ce projet, c’était une occasion pour les parties prenantes du projet de réaffirmer la conviction que le dialogue et la pratique culturelle constituent le gage pour la paix.

La culture est un puissant facteur de créativité, de qualité de vie et d’innovation qui favorise la croissance et l’emploi. Cela s’est démarqué du fait qu’il y a eu des jeunes qui se sont engagés pour étudier et comprendre davantage de quoi est fait leur tradition. D’autres enfants étaient venus de différents horizons pour profiter de l’encadrement pendant la période des grandes vacances. Des emplois et des idées ont immergés et les acquis peuvent servir à constituer des projets d’avenir pour ces bénéficiaires.

QUALITE ARTISTIQUE, CREATIVE ET CULTURELLE DU PROJET

Faisant appel à la participation des jeunes et des enfants, ce projet a permis entre ceux-ci, les artistes (les intervenants), les autorités administratives (la Mairie de Bujumbura) et les établissements pilotes de tisser des liens. La culture devient un moyen de valoriser les valeurs de la jeunesse. Le fait d’intervenir dans les activités parascolaires prévus au niveau des établissements pilotes dans le but d’encadrer cette jeunesse sur les valeurs culturels  a renforcé la cohésion sociale, la solidarité , l’éducation , la santé et le bien-être car comme  ça été prouvé scientifiquement, pratiquer la danse et jouer le tambour sont autant d’éléments qui agissent positivement sur le corps, le cerveau , l’humeur et le lien social.(www.letemps.ch, consulté le 21/01/2022 à 22h15)

Les danses et le jeu du tambour vulgarisés auprès des jeunes élèves et aux enfants sont des éléments qui se sont transmis de génération en génération et qui vont se perpétuer. C’est l’école de la vie qui évite les barrières techniques en insistant sur l’importance du dialogue intime du son et du geste, de la musique et du mouvement, du percussionniste et du danseur en une parfaite communion ludique.

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